Le Gyokuro est un des thés les plus prestigieux du Japon. Il est issu d’une culture à l’ombre (à la manière des Kabusecha, Tencha & Matcha) qui préserve la saveur umami octroyée par les acides aminés (notamment la l-théanine). Ce “bijou de rosée” (traduction littérale) est très recherché chez les amateurs de thés verts.

Ce cru nous provient d’Okabe-chō, un village situé dans le Département de Shizuoka, tout près de la rivière Asahina. Il est le résultat d’un savant mélange de différents cultivars sélectionnés pour la culture ombragée par le producteur. Les proportions très précises de chaque variété, affinées avec le temps et l’expérience en font un véritable golden blend assez inimitable.

Produit en très petite quantité, au printemps, une fois par an seulement. Voici la nouvelle récolte 2022 (Shincha).

Notes de dégustation : Le parfum qui s’échappe des feuilles est puissant et marin. Il évoque aussi bien la salicorne que la noix de Saint-Jacques. On décèle enfin un côté lacté. Les notes iodées et prononcées se retrouvent en tasse. Une texture onctueuse, épaisse, se dévoile au palais, avec de la complexité et surtout beaucoup de longueur en bouche. L’umami est très présent durant toute la dégustation, avec une rétro-olfaction remarquable.

Dégustation façon Senchadō avec une théière yokode-kyūsu, hōhinshiboridashi ou même au gaïwan :
• Température d’infusion : 50°C (1ère infusion) | 60°C (2ème) | 70°c (3ème) et ainsi de suite, de 10° en 10° (6 infusions possibles)
• Quantité de thé : 5-6 gr pour 7-10cl
• Temps d’infusion : 2 min. 30 (1ère) | 20 sec. (2ème) | 1 min. 30 (3ème)

Tentez l’expérience traditionnelle de manger les feuilles à la fin de votre dégustation. En plus d’avoir bon goût, elles contiennent plusieurs nutriments et composés chimiques très intéressants. Elles se marient à merveille avec du ponzu (sauce à base de soja fermenté et d’agrumes japonais).

En thé glacé :
• Privilégiez la méthode Kôridashi : on laisse fondre un glaçon dans un gaïwan, un shiboridashi ou une coupelle par dessus 5g de thé.