On connait le Japon principalement pour ses thés verts. Certains jardins produisent pourtant d’autres familles de thé, comme du thé noir. On peut même trouver du Oolong, encore très rare sur l’Archipel, que nous vous proposons ici en thé bleu-vert.

Le nez offre tout d’abord des élans beurrés très appréciables qui évoluent en des notes de fleurs. On à la le profil typique de beaucoup de thés bleus-verts. À la dégustation, on découvre une texture oncteuse et une saveur lactée très vite rejoints par un registre végétal riche qui évoque notamment la courgette et d’autres légumes verts.

Le terroir remarquable de Gokase-chô, dans le Département de Miyazaki, sur l’île de Kyûshû, voit couler le fleuve du même nom, dans un paysage bucolique alternant forêts vierges, gorges et cascades (les gorges de Takachiho). À Kyūshū, on produit, en plus des grands classiques japonais, un thé vert cuit au chaudron selon la méthode dite “chinoise” : le Kamairicha. C’est ce savoir-faire de la cuisson puis du roulage au chaudron, typique du sud du Japon, qui permet également la réalisation de bons Oolongs faiblement oxydés.

À l’aveugle, on croirait à s’y méprendre boire un Baozhong. On sent ici l’inspiration évidente des thés du Wenshan à Taïwan mais sur un cultivar bel et bien japonais : le Fûshun. Enregistré en 1991, ce cultivar résistant au froid était un prétendant pour remplacer le fameux Yabukita, le cépage le plus répandu au Japon. Ce cépage est connu pour donner de très belles seconde et troisième récoltes, un profil idéal pour créer un Oolong.

Dégustation façon Senchadô :
• Température d’infusion : 80°C
Quantité de thé : 3g
• Quantité d’eau : 15cl
• Temps d’infusion : 3-4 min.

Dégustation à l’occidentale :
• Température d’infusion : 90°C
• Quantité de thé : 5-6 gr/L
• Temps d’infusion : 5-6 minutes